Publié le : 04 juillet 20226 mins de lecture

Si un vin bio porte un label, il est issu de la culture des raisins ayant suivi un cahier des charges spécifique. L’accent est certes mis sur la limitation du recours aux intrants, cependant un viticulteur peut l’élaborer en ajoutant des sulfites. Il lui est également possible de produire du vin sans soufre ajouté sans utiliser le label AB. Comme le vin bio et celui sans sulfites sont en effet 2 démarches tout à fait complémentaires, un vigneron a la possibilité d’utiliser moins de sulfites dans son vin bio. 

Un vin bio : agriculture bio et vinification bio

Majoritairement labéllisé AB, un vin bio vient de l’agriculture biologique qui exclut le recours aux pesticides ainsi qu’aux engrais de synthèse. Bien sûr, l’usage d’OGM est interdit, mais au niveau stockage, une réglementation spécifique est également exigée, celle-ci se porte donc sur l’objectif d’éviter le mélange et la contamination. Le cahier des charges proscrit ainsi l’utilisation des produits phytosanitaires de synthèse et ceux chimiques, une interdiction qui conduit les vignerons à renforcer les défenses de leur vigne et à employer du soufre en tant que traitements contre les maladies. Ce soufre-même est utilisé dans la vinification, il est permis tant qu’il ne dépasse pas 30 mg/l, pour les vins rouges tandis que 40 mg/l, pour les blancs. La vinification suit effectivement une vinification bio qui contraint ou limite les procédés et les produits chimiques. Pour plus d’informations, bien que certains produits recourus dans les vins conventionnels sont permis comme ceux pour clarifier le vin, d’autres pratiques sont interdites comme la concentration à froid entre autres. Dans tous les cas, les dégustateurs professionnels le distinguent du vin non-bio suivant 2 grands critères. 

Un vin bio exprime davantage la minéralité

Si les viticulteurs passent au vert, la raison outre la production écoresponsable vient de la saveur du vin, elle s’explique par la maturité des arômes. Les notes aromatiques des fleurs ou des fruits se font ressentir en bouche, dues à la qualité des raisins. Le respect du temps qui s’écoule entre la germination et la maturité de la plante est aussi l’atout de ces traitements et de ces manipulations assignés biologiques. Le vin bio se distingue certes par le label qui garantit l’absence de produits chimiques de synthèse avant et après la récolte des raisins, mais en bouche, le taux d’alcool dans le vin est faible, un volume qui rend la sensation finale plus brève. Quoi qu’il en soit, les vins bio mettent plus l’accent sur le terroir par rapport à leur minéralité ; la nature des sols ou la façon de traiter les vignes entre autres se démarquent. La richesse en oligo-éléments et en minéraux du sol dans lequel s’est développée la vigne grâce au respect de la biodiversité produit l’équilibre de saveurs ressentie en bouche. Bref, ce vin n’est pas du vin biodynamique qui est certifié par l’organisme Démeter ou celui Biodyvin ni du vin naturel qui est un label de l’Association des vins naturels ou AVN. 

Le soufre, un conservateur à large spectre

Les sulfites jouent en effet le rôle de conservateur en empêchant le vin d’oxyder lors de sa combinaison à l’oxygène. Ils font également office de dissolvant tout en étant du clarifiant dans la décomposition du raisin. Ils sont aussi nécessaires dans la libération des tanins et des arômes que dans le contrôle de la fermentation alcoolique. Cette partie de la vinification correspond au stade où des bactéries et des levures se développent, ils sont de ce fait utiles en tant qu’antiseptiques et antifongiques en tuant les champignons et les moisissures. Voilà pourquoi ils sont utilisés pour la désinfection du matériel. Leur action ne se limite pas uniquement à ces étapes, mais cette capacité, dont ils disposent à bloquer certaines levures, compte pareillement en tant que stabilisant. Leur importance est pour éviter l’enclenchement d’une fermentation alcoolique non contrôlée tout en étant capitaux dans la conservation des sucres résiduels destinés à la formation des vins doux ou ceux liquoreux. Ces intérêts à les utiliser le long de la vinification incitent à en ajouter, pourtant, il est possible d’avoir du vin sans soufre ajouté. 

Un vin moins de sulfites ajoutés, pour éviter les micro-organismes contaminants

Le vin bio n’a en somme reçu aucun traitement chimique, mais au niveau vinification, il peut recevoir des intrants qui sont limités pour le vin biodynamique. Contrairement au vin naturel qui est issu des vignes biologiques et sans sulfites ajoutés, le taux de soufre qui fait donc la différence. Le taux de 30 mg/l pour le vin rouge appartient au fait au vin naturel tandis que celui issu de l’agriculture biodynamique est à 70 mg/l, et 100 mg/l, pour celui issu de l’agriculture biologique. Après tout, la formation de composés soufrés vient de la fermentation qu’il est quasi impossible d’avoir du vin au taux nul. Le vin naturel est par conséquent issu de l’effort de garder le caractère vivant du vin en proscrivant les interventions techniques destinées à tuer les bactéries. Avoir du vin sans soufre existe finalement, mais une propreté irréprochable est exigée pour avoir le moins de contact avec l’oxygène, ainsi qu’un stockage dans de bonnes conditions. Un bon contrôle de température est également une condition essentielle pour ce faire, lors de l’expédition du vin, il ne doit aussi faire l’objet d’aucun voyage loin.